c'est juste pour te déposer ta voiture

Tu souris en lisant le message de Kate, tu ne réponds pas sinon vous allez finir la soirée à vous envoyer des sms et tu vas jamais décoller. Tu ranges ton téléphone dans ta poche, t'attrapes les clés de sa voiture et tu files. Tu sais pas trop comment tu vas rentrer chez toi après mais ça te tracasse pas plus que ça puis tu pourrais passer la nuit chez elle. Tu secoues la tête afin d'éloigner cette idée de ton esprit, ce serait certainement pas la meilleure des choses à faire et ça risquerait de déraper un peu trop facilement surtout après ce qu'elle t'a dit. Elle t'aime encore et c'est réciproque mais t'es toujours en couple. Faut dire que depuis la visite de Kate, tu évites au maximum de croiser la route de ta copine et pour le moment ça t'a plutôt réussi. Tu sais bien qu'au bout d'un moment faudra que tu lui parles mais t'es trop perdu pour l'instant, tu ne sais pas vraiment ce que tu veux. T'as envie de passer du temps avec la jolie rousse, tu joues avec tes propres limites, tu le sais bien mais... Elle t'a trop manqué. T'avais plein de choses à faire pourtant t'as trouvé le moyen de réparer sa voiture en un rien de temps tout ça pour la voir à nouveau alors que la dernière fois ça a été... plutôt explosif.

Tu rentres dans sa voiture, tu la démarres sans problème. Tu jettes un coup d'oeil à l'heure, il est dix-neuf heure passé, t'as vraiment la dalle et tu sais pas trop si Kate aura un truc qui soit rapide à faire pour manger. Tu t'arrêtes à une pizzeria sur la route et tu prends une pizza avant de filer vers la maison de la jolie demoiselle. Tu connais Monterey comme ta poche, tu trouves très vite la maison de Kate, tu te gares devant après tout tu ne sais pas si elle rentre la voiture d'habitude. Tu passes le portail et tu te diriges vers la porte d'entrée avec la pizza dans les mains. Tu sonnes et avant même qu'elle n'ouvre, tu lances assez fort : « J'ai une livraison pour madame Summers. » À trop jouer avec le feu, tu vas finir par te bruler...

crackle bones

C'était une très bonne idée de lui avoir laissé ma voiture, au moins j'allais pouvoir le revoir, et peut-être que nous aurions une discussion plus posée. Je venais de revoir des messages de Jordan sur mon téléphone, et je peux vous dire que lorsque j'avais vu son nom s'afficher sur mon téléphone, j'avais souris comme une gamine de seize ans. Il passait ce soir et m'avait prévenu de prépare l'apéro. Je commençais à regarder dans mes placards ce que j'avais, j'étais revenue depuis peu et je n'avais pas fait les courses. Finalement, je réussissais à trouver du vin, et une belle bouteille de Scotch. Cela pouvait faire l'affaire ! Mais en remarquant l'état de ma maison, je faisais une légère grimace, il y avait des cartons un peu partout, je n'avais pas pris le temps de tout déballer et autant vous dire que j'avais la flemme. Je poussais mes cartons dans un coin, afin "d’éclaircir" un peu le salon.

J'attendais son arrivée, j'avais pris le temps de me remaquiller un peu, de me coiffer correctement. Un magazine en main, j'entendais sonner à la portée d'entrée. Alors que je me dirigeais pour ouvrir je l'entendais crier J'ai une livraison pour madame Summers. Je souriais bêtement, ouvrant la porte, je remarquais aussitôt la boîte à pizza qu'il avait entre les mains. Bon dieu, il avait entendu mes pensées ? Je rêvais de manger une bonne pizza depuis quelques jours. Madame Summers ? Je ne savais pas que j'étais mariée au plus bel homme ! Je le laissais entrer chez moi. Je ne te fais pas visiter, pour le moment ma maison est en état de brouillon ! A vrai dire depuis mon arrivée, je ne comptais recevoir personne chez moi. Et je ne pouvais pas refuser sa visite, bien sûr que non, j'étais trop heureuse de le revoir, de passer du temps avec lui. Et sinon comment vas-tu ? Dis-je en commençant à sortir deux verres.

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La jeune femme vient t'ouvrir et vu la tête qu'elle fait en voyant la boite à pizza dans tes mains, tu comprends que t'as bien fait de t'arrêter en route ! « Madame Summers ? Je ne savais pas que j'étais mariée au plus bel homme ! » Tu souris à sa réflexion et tu passes le pas de porte tout en l'embrassant sur la joue pour la saluer et tu répliques : « Faut arrêter de boire à tout va, tu finis par épouser le premier venu et tu t'en rappelles même pas... » Tu ris légèrement, tu la taquines un peu et ça te fait du bien, ça change de votre dernière rencontre. Tu avances légèrement et tu poses la boite avec la pizza sur la table basse. Tu fais un peu comme chez toi bien que tu ne sois jamais venu ici, après tout, c'est chez Kate... « Je ne te fais pas visiter, pour le moment ma maison est en état de brouillon ! » Tu souris en voyant des cartons qui s'entassent un peu partout. Ça te dérange pas, loin de là, après tout, t'es pas venu pour voir la maison... Tu t'assoies sur la canapé en plein milieu du salon et toujours avec ton éternel sourire tu lui lances doucement pour l'embêter. « Je visiterai une prochaine fois quand y aura pas autant de bordel ! » Si prochaine fois il y a bien sûr ce dont tu ne doutes pas vraiment. En partant, t'auras à nouveau envie de passer du temps à ses côtés, il n'y a donc pas de raisons que ça ne se produise pas. « Et sinon comment vas-tu ? » Hm... Tu pourrais lui dire que depuis la dernière fois que vous vous êtes vus, t'es complètement perdu, tu ne sais plus ce que tu dois faire. Tu te retrouves entre deux femmes, tu n'éprouves pas la même chose pour les deux, c'est vrai, mais tu sais pas quoi faire pour autant. Cependant, quand tu lui réponds, ce n'est pas ça qui sort. « Ça va ! Je t'ai ramené un truc d'ailleurs. » Tu te relèves du canapé et tu sors de ta poche de jean ses clés de voiture que tu poses sur la table basse ainsi que le collier que tu lui avais offert, il y a des années de cela et qu'elle t'a balancé en pleine gueule la dernière fois. Tu lui tends en disant : « Je crois bien que ça t'appartient et j'ai pas envie de le voir autour du cou de quelqu'un d'autre ! »

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J'étais heureuse de le revoir, la dernière fois j'avais été heureuse aussi, mais cela avait tourné en une grosse dispute, ce qui m'avait assez atteinte, j'avais passé ma soirée à pleurer et me lamenter sur mon sort comme une pauvre fille. Mais j'avais réussi à me reprendre, encore plus lorsque j'ai reçu son message tout à l'heure. Faut arrêter de boire à tout va, tu finis par épouser le premier venu et tu t'en rappelles même pas... Je rigolais à sa blague. J'aurais épousé un homme comme toi, ce serait impossible de l'oublier. Pour moi, il représentait l'homme parfait, mais avec ses défauts, mais tout de même parfait ! Je lui indiquais qu'il était préférable que je ne lui fasse pas visiter ma nouvelle maison, c'était le chaos, il y avait des cartons partout. Je devais me motiver pour ranger, peut-être demain ou après-demain... Je visiterai une prochaine fois quand y aura pas autant de bordel ! Je rigolais, c'était incroyable comme je me sentais bien lorsqu'il était à mes côtés. Je devais me battre pour le récupérer, je ne pouvais pas laisser filer l'homme de ma vie, pas avec une autre, il devait être avec moi. Une chose est sûre, il va passer sa soirée avec moi e non avec elle, rien que ça cela me redonnait le sourire. Ça va ! Je t'ai ramené un truc d'ailleurs. Il sortit les clés de ma voiture de sa poche, ainsi que le collier, je souriais à la vue du collier, j'étais heureuse qu'il ait décidé de me le rapporter. Je crois bien que ça t'appartient et j'ai pas envie de le voir autour du cou de quelqu'un d'autre ! Je prenais le collier qui m'avait manqué. Est-ce que tu pourrais me l'attacher s'il te plait ? Après tout sa place était autour de mon cou et pas d'une autre comme il avait dit. Oh et il faudra me dire combien je te dois pour la voiture. Je ne voulais absolument pas profiter de lui et de ses talents de mécanicien.

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Elle te prend le collier des mains, elle semble heureuse que tu lui ais rapporté. Ça te fait plaisir, elle a l'air attachée à ce cadeau que tu lui as fais, il y a bien des années de cela. Après tout, elle te la dit clairement la dernière fois, elle t'aime encore donc ça ne devrait pas te surprendre. « Est-ce que tu pourrais me l'attacher s'il te plait ? » Tu acquiesces et tu lui reprends le collier des mains. Tu vas derrière elle, délicatement, tu lui passes autour du cou, tu relèves ensuite ses cheveux et tu l'attaches. Ce contact, cette proximité... Tu restes un moment derrière elle, tu observes son cou et tu te mords la lèvre sans même t'en rendre compte. Heureusement pour toi, elle ne peut pas non plus le voir. Tu commences vraiment à te demander si c'était une bonne idée de venir... À ce moment précis, tu n'as qu'une envie, envoyer boulet tous tes principes mais tu te retiens malgré tout. Tu pourrais finir par le regretter. Tu remets les cheveux de la jolie rousse en place et tu reviens en face d'elle. Comme si de rien était, tu lui lances avec un grand sourire : « Et voilà ! T'es sublime comme ça. » Ouais, bon, tu la trouvais déjà magnifique avant... Mais ce n'est qu'une excuse pour lui glisser un compliment.

« Oh et il faudra me dire combien je te dois pour la voiture. » Tu souris et tu secoues la tête à sa remarque. Il est hors de question qu'elle te paie pour ça. T'as toujours aimé rendre service aux personnes que tu apprécies et puis c'est Kate quoi. Tu t'affales sur son canapé et tu lui lances. « Tu me paies à boire pour la soirée et ce sera amplement suffisant. »

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Lorsque je sens sa main, retirer mes cheveux afin d'attacher le collier autour de mon cou, j'ai comme des petits frissons qui parcourent mon corps. A cet instant, je ferme les yeux, appréciant ce simple moment, mais je décide de me remémorer la première fois où il me l'avait attaché. Je me souvenais des moindres détails et de mon sourire immense lorsqu'il me l'avait offert. Ce collier est comme une sorte d'attache, je ne pourrais jamais complètement le retirer si mes sentiments pour lui sont toujours présents. Et je peux vous assurer, que mes sentiments pour lui ne sont pas prêts de disparaître. Je l'aime du plus profond de mon coeur. Bref, la réalité revint rapidement, il laissa mes cheveux se repositionner correctement. Et voilà ! T'es sublime comme ça. Je lui souris, heureuse de ce compliment, je laisse ma main toucher le collier, presque rassurée de savoir qu'il était à nouveau autour de mon cou et pas d'une autre...

Il m'avait rendu un très grand service avec ma voiture, car je peux être le genre de fille qui se rend dans un garage, prête à se faire arnaquer par n'importe quel mécanicien et payer une fortune pour rien. Alors je tenais à le dédommager, d'avoir pris son temps pour la réparer, car il avait peut-être mieux à faire ! Tu me paies à boire pour la soirée et ce sera amplement suffisant. Je le rejoins sur le canapé, apportant par la même occasion ce qui allait servir pour l'apéro. Et bien je remarque que tu es toujours aussi gentil avec moi ! Dis-je en lui souriant, commençant à servir à boire à chacun. Je ne savais pas ce qui se passait en moi, mais j'étais soudainement gênée, enfin non peut-être pas, mais je ne savais plus comment agir avec lui... Etre là, boire l'apéro, sans personne d'autre avec nous, cela me rappelait des souvenirs, des souvenirs où je l'aurais déjà embrassé. Mais là, je ne pouvais pas, je devais rester la sage Kate Hornsby. Mais pourtant j'avais tellement de chose à lui dire. Hum... Tu sais à Casablanca, j'ai fait des recherches sur ma mère biologique, et... j'ai eu des pistes, elle est toujours en Grèce, mais les gens de l'association veulent me rencontrer. Je t'aurais bien demandé de m'accompagner en Grèce lorsque je vais y aller quelques jours... mais je pense que c'est déplacé vis-à-vis de ta petite-amie non ? Après tout, il faudra bien que j'aille un jour ou l'autre en Grèce pour tenter de faire avancer mes recherches, il y a deux ans je n'avais pas assez impliqué Jordan dans ma vie, une terrible erreur, et justement avec ma proposition je voulais lui montrer que je l'impliquais plus. Il vaut mieux tard que jamais ! Mais en y repensant sa petite-amie n'acceptera certainement pas qu'il parte à des kilomètres avec moi ?

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Elle touche le collier autour de son cou, elle semble heureuse de l'avoir à nouveau et ça te fait plaisir.

Elle s'approche alors du canapé avec deux verres et une bouteille de Scotch à la main. Tu souris, tu te doutes que ce n'est pas une bonne idée de boire avec elle mais à ce moment présent ce n'est pas ce qui te préoccupe. « Et bien je remarque que tu es toujours aussi gentil avec moi ! » Tu souris à sa remarque, tu repenses à la dernière fois que te l'as vu et où ça a explosé. Tu n'as franchement pas été gentil avec elle, mais faut dire qu'elle l'avait un peu mérité. Elle remplit alors les verres, tu prends les deux, tu en tends un à la jolie rousse et tu lèves le tien avec un air sérieux, comme si tu allais faire un long discours. « À nos retrouvailles ! » Ce n'est pas vraiment les retrouvailles que t'as pu imaginé mais tu ne peux t'en vouloir qu'à toi même.

Kate prend alors un air un peu plus sérieux avant de te lancer : « Hum... Tu sais à Casablanca, j'ai fait des recherches sur ma mère biologique, et... j'ai eu des pistes, elle est toujours en Grèce, mais les gens de l'association veulent me rencontrer. Je t'aurais bien demandé de m'accompagner en Grèce lorsque je vais y aller quelques jours... mais je pense que c'est déplacé vis-à-vis de ta petite-amie non ? » Tu la regardes surpris par ces propos. T'es content qu'elle ait retrouvé la trace de sa mère biologique mais ça t'étonne qu'elle te propose de l'accompagner. Elle agit comme si elle n'était jamais partie ce qui n'est pas pour te déplaire. Tu repenses à ta copine, tu l'évites depuis le retour de Kate, partir avec la demoiselle ne serait certainement pas une bonne idée, surtout avec les sentiments que tu as encore pour la jolie rousse. Un voyage de quelques jours éloigné de tout le monde, c'est le meilleur moyen pour retomber dans ses bras. Mais en même temps, t'as toujours rêvé de partir de Monterey, tu n'as jamais eu l'occasion de voyager et c'est pas vraiment quelque chose qui peut se refuser. Puis, personne n'a jamais dicté tes actes même du temps où tu étais encore avec Kate, t'as toujours fait ce que t'avais envie de faire et ça n'a pas changé. Tu lui souris. « J'suis content pour toi ! Et je vais réfléchir à ta proposition. Ma petite-amie n'a rien à dire... Mais ça me tente bien, puis tu sais que je serais toujours là pour toi. » Tu lui adresses un clin d'oeil.

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Son verra dans la main, le mien dans la mienne. À nos retrouvailles ! Je lui souriais avant de boire une gorgée. Des retrouvailles qui avaient été explosives la dernière fois, j'avais eu du mal à m'en remettre, mais au final nous n'avions pas pu rester fâcher, la preuve, il était là, avec moi en train de trinquer, alors que l'on aurait pu encore se déchirer, s'insulter.

Je ressentais le besoin de lui parler de mon futur voyage en Grèce, un voyage important à mes yeux, car je voulais retrouver ma mère biologique, je la connaissais, bien qu'avec le temps mes quelques souvenirs avec elle commencent à s'estomper. Mais je voulais savoir ce qu'elle devenait, si elle était toujours dans la rue, volant, faisant la manche pour s'en sortir un minimum. Je ne voulais pas qu'elle soit encore comme ça. Et sinon je devais l'aider ! Mais ma proposition pouvait être déplacée vis-à-vis de sa petite-amie ? Mettons-nous à sa place deux secondes, elle, la pauvre qui resterait à Monterey, sachant que son petit-ami a décidé de s'envoler en Grèce avec son premier amour ? Cependant, quand on y pense, il s'agirait d'une opportunité pour moi de me retrouver seulement avec lui, loin de tout. J'suis content pour toi ! Et je vais réfléchir à ta proposition. Ma petite-amie n'a rien à dire... Mais ça me tente bien, puis tu sais que je serais toujours là pour toi. J'étais heureuse de sa réponse. Si tu veux je te réserverai une belle chambre d'hôtel avec un beau jacuzzi. Dis-je en rigolant. J'avais tellement envie qu'il découvre la ville où j'avais grandi jusqu'à mes sept ans, qu'il puisse comprendre vraiment d'où je venais. Et si tu viens, je pourrais même te montrer les lieux j'ai "grandi", ce n'est la luxe, mais c'est merveilleux quand même.

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Tu bois, c'est fort mais tant mieux. C'est tellement étrange de te retrouver en face d'elle, seule et certainement pour la soirée. Tu resteras jusqu'à ce que tu décides de partir ou qu'elle te vire mais tu sais qu'elle ne le fera pas et tu n'as aucune envie de rentrer chez toi. Tu penses à plein de choses, à quel point elle t'a manqué et pourtant t'es sur la retenue, tu ne peux pas te lâcher, elle t'a trop fait souffrir, puis t'as quelqu'un dans ta vie. Ce n'est pas faute de le vouloir mais... Tu ne peux pas. Et c'est certainement la raison pour laquelle le scotch descend un peu trop rapidement dans ton verre, tu sais qu'une fois que l'alcool montera, tu n'auras plus à te poser toutes ses questions qui te torturent l'esprit.

Puis elle te parle de son envie de retourner en Grèce et de son désir que tu l'accompagnes. Une partie de toi te crie que c'est une mauvaise idée et une autre n'a qu'une envie, c'est de partir maintenant ; quitter Monterey, oublier durant quelques jours tout ce qui te retient, profiter et retrouver la dernière attache de l'ancienne vie de Kate. Tu souris à cette pensée, tu sais très bien ce qui se passerait si vous partez et au fond de toi, t'as vraiment envie de t'en foutre royalement et de passer le pas. La jolie rousse te ramène alors à la réalité, enfin... « Si tu veux je te réserverai une belle chambre d'hôtel avec un beau jacuzzi. » Elle se met à rire doucement et ça te fait sourire, ça fait tellement longtemps que tu ne l'as pas entendu rire comme ça. Puis, tu ne sais pas vraiment pourquoi, tu lances : « Tu voulais dire que tu nous réserveras une belle chambre d'hôtel avec un beau jacuzzi, non ? » Ce n'est pas l'alcool, tu n'as pas encore assez bu, c'est simplement le moment, tu sais bien que ça peut très vite partir sur un terrain glissant mais tu préfères profiter de l'instant. Tu finis d'ailleurs ton verre cul sec, demain tu pourras toujours te reposer sur l'alcool pour justifier ce que tu pourrais dire ou faire.

Kate ajoutes alors : « Et si tu viens, je pourrais même te montrer les lieux j'ai "grandi", ce n'est pas le luxe, mais c'est merveilleux quand même. » Et tu souris, bêtement. T'as pas grandi dans les strass et les paillettes, loin de là. Lorsque ton père a fini en prison, ta mère a vraiment galéré à joindre les deux bouts. Tu poses alors ton regard dans le sien et le plus sincèrement possible, tu lui souffles. « Dans ce cas, j'ai hâte de découvrir la Grèce avec toi. » Oui, y a deux minutes, tu disais que tu y réfléchirais, mais t'as pas envie de réfléchir, pas maintenant. Tu prends d'ailleurs la bouteille et tu te ressers. Boire, c'est tellement plus simple que de lui dire clairement ce que tu ressens.

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