Quelques semaines venaient tout juste de s’écouler depuis que j’avais quitté mon ex-petit ami sans lui dire où j’étais partie. La dernière fois que je l’avais vu, il m’avait battu pour avoir regardé un autre homme que lui. Cela faisait un an que nous étions ensemble et je lui avais souvent dit que j’étais follement amoureuse de lui, pourtant, il avait fait la plus grosse crise de jalousie que j’avais pu voir. Le lendemain, je n’avais pas attendu une seconde avant de partie pour venir rejoindre mon cousin. Bon, la question sur les bleus avait fait en sorte que je reste dans un motel pendant une à deux semaines, mais quand je m’étais présenté à sa porte, il avait remarqué que j’avais changé. Que j’avais laisse fatigué avec mes cernes sous les yeux. Il m’avait effectivement demandé ce qu’il s’était passé, mais je lui avais dit que j’avais simplement eu un accident. Malgré tout, il devait bien se douter de quelques choses sachant qu’il m’arrivait de faire des cauchemars dans lequel Aaron se présentait devant moi pour se venger du fait que je l’avais quitter sans un mot.

need to talk

Tu rentres du boulot épuisé. Tu passes d'ailleurs la moitié du trajet à bailler fortement. Faudrait peut-être que tu songes à arrêter de sortir tous les soirs, tu pourrais enfin faire une vraie nuit et t'en as vraiment besoin. T'as failli t'endormir aujourd'hui derrière le comptoir à un moment où il n'y avait aucun client. Tu soupires en y repensant. Ce soir, tu vas te faire une soirée posée à l'appartement ça sera beaucoup mieux. T'espères que ta cousine sera là parce que tu la croises pas mal en coup de vent mais depuis son arrivée vous avez pas vraiment eut le temps de vous poser et de discuter.

Tu te gares rapidement et tu montes l'escalier jusqu'à l'appart. T'ouvres la porte rapidement et tu tombes sur Bonnie. Tu lui souris largement. « Eliza ! Je commençais à penser que j'allais jamais te croiser. » Tu t'approches d'elle et tu la prends dans tes bras. Tu sais qu'elle a changé de nom il y a quelques années mais tu n'arrives pas à t'y faire. Tu souffles alors doucement. « Tu vas bien ? » Tu ne poses pas la question par simple habitude comme on le fait souvent quand on croise quelqu'un. Non, ça te préoccupe vraiment. Elle est arrivée il y a quelques temps et elle t'a vaguement raconté ce qui l'a amené jusqu'à Monterey, mais t'as l'impression qu'elle te cache quelque chose.

crackle bones

J’avais passé la journée à l’appartement. J’avais certes un boulot de serveuse, il m’avait engagé seulement à temps partiel, donc j’avais pas mal de temps libre. Dans un sens, ça me convenait parfaitement, comme ça j’avais le temps de faire connaissance avec les environ, mais également de faire à manger pour mon cousin. Justement, au moment où j’allais mettre la table, il arriva. « Eliza, Je commençais à penser que j’allais jamais te croiser. » Il me regarda et mis pris dans ses bras. « Tu vas bien ?» Il savait que j’avais changé de nom lorsque j’avais été adopté par la famille Dickens. Ma famille biologique m’avait rejeté parce que j’étais tombé enceinte de mon fiancé. Fiancé qu’ils m‘avaient eu même choisi et m’avais informé que je devais tout faire pour le garder. Tombé enceinte avait été le seul moyen, car c’était ce que lui et sa famille désiré. Qu’on soit marié ou non. Bref, j’arrête de raconter mon passé, aujourd’hui je vis au présent. « Tu sais que j’ai changé de nom et que celui que tu viens d’utiliser me rappeler de mauvais souvenir ? » Je le regardai avec les mains sur les hanches. « Mais oui je vais bien, mais toi par contre, tu as l’air complètement mort ! » Ce n’était pas totalement vrai. J’avais encore très mal dormi à cause de ces cauchemars, pourtant, il n’avait aucun moyen pour qu’il me retrouve. Je ne lui avais jamais parlé de Jordan, ou tu moins de la ville où il restait.

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« Tu sais que j’ai changé de nom et que celui que tu viens d’utiliser me rappelle de mauvais souvenir ? » Tu la lâches et tu lui souris doucement pour t'excuser. Tu le sais bien mais tu n'arrives vraiment pas à t'y faire. T'as passé toute ton enfance à l'appeler comme ça, les habitudes sont difficiles à perdre. Elle met alors ses mains sur ses hanches et tu ne peux t'empêcher de rire légèrement, ce n'est franchement pas le moment mais ça t'échappe. Cet air sérieux, c'est tellement pas son genre... Tu te diriges vers la cuisine en soufflant : « Désolée... L'habitude. » T'ouvres le frigo en baillant et elle répond à ta question. « Mais oui je vais bien, mais toi par contre, tu as l'air complètement mort ! » Tu te sors une bière, tu prends ton briquet et tu l'ouvres. Tu la regardes ensuite avec un air intrigué, elle n'a jamais eu l'habitude de te cacher quoique ce soit, depuis qu'elle est arrivée à Monterey, t'as l'impression qu'elle te ment constamment. « Hier quand je suis rentré, je t'ai entendu tourner et marmonner dans ton sommeil, c'est pas la première fois que ça t'arrive, alors me dis pas que tout va bien. » Tu prends un ton un peu plus sec, tu n'aimes pas savoir que quelque chose va mal et être tenu dans l'ignorance n'arrange vraiment rien. Quand elle est arrivée avec ses affaires, tu l'as accueillie à bras ouverts mais tu t'es tout de suite posé des questions. Autant, tu ne pousses pas tes amis quand ils ne veulent pas te dire quelque chose, mais avec elle, c'est différent... Tu rajoutes alors. « Et oui, j'suis claqué ! Faut vraiment que j'arrête de sortir tous les soirs. »

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Alors que je le réprimandais sur le fait qu’il continuait d’utiliser mon ancien nom, il ne peut s’empêche de rire. Bon en général, ce n’était pas du tout moi, de réprimander et cette fois, c’était plus pour rire que le contraire même si j’aimerais qu’il utilise Bonnie. C’était mon cousin et il m’avait connu sous Eliza, donc je ne pouvais pas lui en vouloir. J’étais en bon terme avec lui, mais si je devais voir mes parents ou ma sœur, là, je ne me laisserais pas faire et je leurs dirais qu’Eliza n’existe plus. Par contre, pour l’instant, je fais seulement y penser, je ne sais même pas si je serais capable de le faire. « Désolée... L'habitude. » Je le regarda se diriger vers la cuisine. « T’inquiète pas, c’est pas grave. » Je m’installai derrière le comptoir et continua d’observer mon cousin. « Ne mange pas trop, j’ai préparé le repas. » Je le regarde s’ouvrir une bière et je grimace. Je n’ai jamais aimé le gout de ce truc et ce n’est pas demain la veille que je vais en prendre une. Et puis de toute manière, je n’aime pas l’alcool. « Hier quand je suis rentré, je t'ai entendu tourner et marmonner dans ton sommeil, c'est pas la première fois que ça t'arrive, alors me dis pas que tout va bien. » Et zut, il m’avait entendu. J’aurais dû m’en douter. Lorsque je dormais au motel, un voisin m’avait reproché de faire du bruit durant la nuit et de parler. Il m’était même arrivé de crier suite à un terrible cauchemar. Je pris une mèche de cheveux et commença à jouer avec elle. [color=steelblue]« Ah oui ? Et je disais quoi ? »[/colo] Même si je me doutais de la réponse, je voulais aux moins savoir ce qu’il avait entendu. En plus, son ton commençais à m’inquiéter, mais il avait raison d’agir ainsi, c’était mon cousin, comme un grand frère. Toujours présent pour moi et moi je n’arrivais toujours pas à lui dire pourquoi j’étais là. J’avais peur de sa réaction. Ma vie était faite qu’échec. J’étais naïve, mais j’avais peur qu’il me le reproche même s’il avait toutes les raisons du monde pour le faire. Je n’avais que des erreurs dans ma vie. Aucune réussite jusqu’à aujourd’hui.

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« T’inquiète pas, c’est pas grave. [...] Ne mange pas trop, j’ai préparé le repas.  » Tu lui souris et tu commences à boire ta bière. Depuis que la jolie brune est arrivé, elle te fait souvent des bons petits plats et tu ne vas pas t'en plaindre. T'aimes bien faire à manger, c'est pas le soucis, mais faire à manger quand on est seul, c'est franchement pas le top et t'as souvent la flemme. Tu commences à fouiner dans la cuisine pour regarder ce qu'elle a préparé, t'es curieux et ça sent bon, tu lui souffles alors. « C'est gentil, t'es en train de mal m'habituer. » Tu lui adresses un clin d'œil et tu sors deux assiettes et des couverts, elle a fait à manger, tu peux bien aussi mettre la main à la patte. Tu te tournes alors vers Bonnie et tu lui demandes : « Tu veux que je te serve un truc à boire ? » Après tout, t'as pris une bière mais t'as pas pensé à lui demander si elle voulait quelque chose, l'habitude de vivre seul.

Puis la conversation passe sur la jeune femme. Tu lui lances donc d'un air beaucoup plus sérieux que tu sais que quelque chose ne va pas car tu l'as entendu marmonner pendant la nuit. Elle commence à jouer avec une mèche de cheveux. « Ah oui ? Et je disais quoi ? » Cette fois c'est clair, elle te cache quelque chose mais tu n'arrives pas à savoir quoi ? Tu souffles doucement, c'est inutile de t'énerver contre elle, tu n'en sauras pas beaucoup plus de cette manière. « Eliza ! » C'est sorti sans le vouloir. Tu reprends d'un ton plus calme. « Qu'est-ce que tu me caches ? Pourquoi t'es venu à Monterey ? »  

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« C'est gentil, t'es en train de mal m'habituer. » Je me mis à rire doucement. Ça me faisait plaisir de cuisiner, surtout que ça me faisait passer le temps lorsque je ne travaillais pas. Pas que je m’ennuyais puisque j’écrirais mes chansons, mais cuisiner était un autre de mes passe-temps. « Profites-en, ça me fait plaisir. Surtout que tu m’héberge. » Je le regarda fouiller dans la cuisine afin de savoir ce que nous allions manger. Rien de très compliquer, sachant que je n’aimais pas les choses compliqué. Je me levai de mon banc et retourna derrière le fourneau afin de voir si le tout était prêt. Jordan sortie deux assiettes et des couverts et moi je retirai le repas du feu. « Tu veux que je te serve un truc à boire ? » Je me tourne vers lui en oubliant que le rond est encore chaud et me brule légèrement la main au passage. « aiie ! » Je file mettre ma mains sous l’eau froide. « Je veux bien de la glace et un verre d’eau gazéifié. » Voyant qu’il regarde ma mains, je lui fais signe que tout va bien, que c’est seulement une petite brulure de rien du tout. Puis la conversation dérivée vers le sujet que j’évite depuis mon arrivée. Je savais qu’il allait finir par le découvrir, mais je ne pensais pas être trahis par moi-même et ce durant mon sommeil. Déjà, Jordan change complètement d’attitude. Je sais qu’il s’inquiète pour moi et je ne lui en veux pas du tout. Je tente encore de jouer la carte de l’innocence, mais malheureusement, ça ne fonctionne plus. « Eliza ! » Je sursaute et laisse tomber ma mèche de cheveux. Je le regarde droit dans les yeux attendant de voir ce qu’il allait dire. « Qu'est-ce que tu me caches ? Pourquoi t'es venu à Monterey ? » et voilà la question que je redoutais, mais je ne pouvais plus fuir. Je devais lui dire. Il avait le droit de savoir. « D’accord, je vais tout te dire. Toute manière tu allais le découvrir un jour ou l’autre. » Je pris les assiettes et les remplis de spaghettis. Je m’occupais parce que je ne voulais pas le regarder dans les yeux. « Le soir ou je suis arrivée devant ta porte, je t’ai dit que j’avais eu un accident. Enfin c’était pour expliquer mes ecchymoses, mais c’était pas un accident….» Je déposa les deux assiettes sur la table et me tourna vers lui avec un regard qui ne me ressemblait pas.

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« Profites-en, ça me fait plaisir. Surtout que tu m’héberges. » Tu lui souris, ça te fait plaisir qu'elle soit là même si les raisons de son arrivée sont encore un peu floues. Vous avez toujours été proche, déjà enfant, vous passiez votre temps ensemble, tu la considères comme la petite sœur que tu n'as jamais eu. Mais avec le temps et les nombreux imprévus, vous vous êtes légèrement éloignés, sans le vouloir pourtant, mais vous avez commencé à vous voir moins souvent. Maintenant qu'elle habite chez toi, y a plus de soucis à ce niveau-là, enfin quand tu ne sors pas tous les soirs.

Tu lui proposes à boire et avant qu'elle puisse répondre, elle se brûle. Tu lèves les yeux au ciel en secouant la tête, ralala. « Je veux bien de la glace et un verre d’eau gazéifié. » Elle passe sa main sous de l'eau froide, tu passes derrière elle et tu montes un peu la température de l'eau pour qu'elle soit tiède. T'as entendu dire que lors d'une brûlure, il valait mieux laisser couler de l'eau à température ambiante. T'ouvres le frigo et tu lui lances. « Rappelle moi de plus te laisser t'approcher de la cuisine, t'es un vrai danger sur pattes. » Tu ris doucement, tu la taquines. Tu lui sers son verre d'eau que tu poses devant elle et tu enroules des glaçons dans un torchon propre que tu lui tends. « Et voilà, madame est servie. »

Tu finis ta bière et tu jettes la bouteille. Tu lui demandes alors pourquoi elle est vraiment venue jusqu'à Monterey. Ça ne te dérange pas qu'elle soit là, bien au contraire, mais t'aimerais savoir les vraies raisons de sa venue. Elle commence alors tout en mettant le repas dans les assiettes.« D’accord, je vais tout te dire. Toute manière tu allais le découvrir un jour ou l’autre. [...] Le soir ou je suis arrivée devant ta porte, je t’ai dit que j’avais eu un accident. Enfin c’était pour expliquer mes ecchymoses, mais c’était pas un accident… » Elle pose les deux assiettes à table et tu la regardes surpris. C'était pas un accident ? Mais qu'est-ce qu'elle raconte ? T'ouvres à nouveau le frigo, tu te prends une autre bière et la bouteille d'eau gazeuse, tu poses le tout sur la table et tu t'installes en face d'elle. « C'était quoi alors ? » Un millier de scénarios commencent déjà à fuser dans ton esprit mais tu préfères ne pas y penser.

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